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15 octobre 2015 Allocution du ministre Jean-Marc Fournier lors de l'ouverture de l'assemblée générale annuelle de la société franco-manitobaine

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Monsieur Greg Selinger, Premier Ministre du Manitoba,
Madame la Sénatrice Maria Chaput,
Madame Sylviane Lanthier, Présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada,
Madame Jacqueline Blay, Présidente par intérim de la Société franco-manitobaine,
Chers invités.

La francophonie canadienne rallie les Québécois et les 2,6 millions de francophones et francophiles qui, bien que dispersés d’un océan à l’autre, partagent tous le même désir, celui de pouvoir vivre en français.

Le français est la langue d’exploration de notre territoire commun et une des langues de fondation de notre pays.

Malgré l’épreuve du temps, des sagas judiciaires et autres batailles, notre langue vibre encore au Canada.

À l’aube du 150e anniversaire du Canada, en 2017, nous avons l’occasion de commémorer le rôle fondamental que les francophones ont joué dans la construction de ce pays, dès les premiers jours de sa fondation, de nous rappeler que le Canada ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans l’apport des francophones et des Premières Nations.

Nous, les Québécois, nous vous devons beaucoup. La francophonie canadienne est aujourd’hui forte de la vitalité et de la conviction avec laquelle vous avez défendu la place de la langue française au sein de notre fédération.

Bravo et surtout, merci!

Bien sûr, la langue française constitue le fondement essentiel du caractère spécifique de la nation québécoise dans notre Canada.

Je crois fermement que c’est ensemble que nous devons faire la promotion de la langue française : la parler haut et fort, l’apprendre, la transmettre, l’écrire et la diffuser.

Cet héritage francophone, que nous avons en commun, n’est pas qu’un rappel historique; il est un gage pour l’avenir, que nous avons le devoir de perpétuer.

Ce travail a déjà commencé.

Le 21 novembre 2014, le Québec et l’Ontario signaient une déclaration portant sur la francophonie canadienne, la Déclaration de Toronto, qui consacre la valeur fondamentale du rôle joué par les francophones dans la fondation et la construction du Canada.

Le Québec et l’Ontario s’y engagent « à travailler de concert avec les autres gouvernements au Canada à la promotion, à la pérennité et à la vitalité du fait français ».

Cette déclaration se veut un instrument rassembleur et d’influence autour d’enjeux déterminants, notamment quant au financement de la Société Radio-Canada et au dossier concernant l’immigration francophone.

D’ailleurs, en lien avec l’immigration francophone se tiendra, en 2016, un Forum sur l’immigration francophone, initiative de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne.

Concernant un autre domaine phare de la francophonie, le tourisme, se tiendra, à Québec, du 29 au 31 octobre prochains, le Rendez-vous de fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique, organisé par la Ville de Québec et le Centre de la francophonie des Amériques.

En marge de ce rendez-vous, ma collègue de l’Ontario, Madeleine Meilleur, et moi-même avons lancé à nos homologues des provinces et territoires une invitation à participer à une séance de travail afin d’approfondir l’idée d’implanter un circuit touristique de la francophonie canadienne et de discuter de la pertinence de proposer au gouvernement fédéral que ce circuit constitue un legs permanent pour le 150e anniversaire du Canada.

Je me réjouis, d’ailleurs, de constater qu’une délégation du Manitoba participera à cette séance de travail du 30 octobre prochain. Le Québec désire resserrer ses liens avec l’ensemble de ses partenaires en matière de francophonie canadienne et, à ce chapitre, il souhaite accroître la coopération avec l’ensemble des gouvernements des provinces et des territoires.

Plus de coopération entre gouvernements;
Plus d’implication des milieux associatifs;
Plus de promotion et de rayonnement.

Il importe de dire ici que la coopération avec le Manitoba est remarquable, et ce, à maints égards. La première entente de coopération en éducation, signée en 1988, a été suivie, en 2003, par la conclusion d’un accord multisectoriel.

Mon passage ici, à Winnipeg, m’a permis, par quelques rencontres, de prendre le pouls de votre réalité, de vos besoins et de vos attentes et de voir comment nous pouvons collaborer davantage pour renforcer nos liens et mettre de l’avant des initiatives qui auront de réelles répercussions sur la francophonie canadienne.

En terminant, je vous dirais qu’il nous reste encore de nombreux défis. Mais nous avons l'avenir. Notre souffle est fort et notre détermination, toujours plus confiante.

Le Québec est l’indéfectible allié des 2,6 millions de francophones et francophiles vivant à l’extérieur de ses frontières. Nous sommes et serons toujours présents pour eux et pour vous.

Nos initiatives pour le bénéfice de la francophonie canadienne sont autant d’occasions offertes aux Québécois de reprendre leur place au Canada, de déployer une intense activité diplomatique à l’échelle canadienne, en étant présents et proactifs dans l’ensemble de la Fédération, pour que rayonne la francophonie canadienne et que sa vitalité et sa pérennité soient ainsi assurées.

Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite une excellente assemblée générale.

Jean-Marc Fournier
Ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne