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L’Ontario et le Québec poursuivent leurs actions concernant les coupures à Radio-Canada

Ottawa, le 15 décembre 2014 – Le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, et la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur, ont rencontré aujourd’hui le commissaire aux langues officielles du Canada, M. Graham Fraser, afin de discuter des compressions survenues à la Société Radio-Canada et de leurs impacts sur les communautés francophones.

Les deux ministres ainsi que leur gouvernement respectif sont très actifs dans ce dossier. En effet, lors de la rencontre conjointe des conseils des ministres du Québec et de l’Ontario, le 21 novembre dernier, les deux gouvernements ont signé une Déclaration portant sur la francophonie canadienne. Ainsi, ils se sont notamment engagés à travailler conjointement et étroitement « en pressant le gouvernement fédéral d’appuyer la Société Radio-Canada dans la réalisation de son mandat qui consiste à offrir des services de radio et de télévision en français partout au Canada, de manière à refléter les besoins particuliers des francophones. »

« Tous les francophones du pays doivent pouvoir se voir et s’entendre en français! Les interventions que nous faisons à l’égard de la Société Radio-Canada visent à préserver cette mission qui est actuellement en péril. Il est essentiel que Radio-Canada obtienne les ressources nécessaires qui lui permettront de continuer à jouer pleinement son rôle de catalyseur dans l’épanouissement du fait français à travers le pays. Le rayonnement de la langue française, partout au Canada, est un élément essentiel à la prospérité politique, économique, sociale et culturelle de notre pays », a insisté le ministre Fournier.

« Radio-Canada est une institution culturelle essentielle qui joue un rôle fondamental dans le renforcement et le développement de la francophonie partout au Canada. Le sous-financement de notre diffuseur public a un impact dévastateur sur les communautés francophones. De la Colombie-Britannique jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador, en passant par l’Ontario et le Québec, ces compressions budgétaires mèneront à une diminution significative des contenus de qualité en français et, de façon générale, auront un impact très négatif sur la capacité de Radio-Canada d'offrir une programmation et une tribune reflétant les différentes réalités francophones au Canada » a quant à elle déclaré la ministre Meilleur.

Les coupures effectuées dans les services en français de la Société Radio-Canada suscitent l’inquiétude, tant au Québec qu’à travers le Canada. Le 26 novembre dernier, une motion reconnaissant le rôle essentiel de la Société Radio-Canada en matière d’information, de contenu culturel et de divertissement destinés aux francophones du Québec et aux 2,6 millions de francophones et francophiles hors Québec a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec. Cette motion affirme aussi que les compressions effectuées dans les services en français de Radio-Canada suscitent une grande inquiétude à travers le Canada et on y presse le gouvernement fédéral de fournir les moyens nécessaires à Radio-Canada afin qu’elle puisse respecter ses obligations en vertu des lois fédérales.

Les ministres Meilleur et Fournier tiendront d’autres rencontres, notamment avec les dirigeants de la Société Radio-Canada et le groupe « Les amis de Radio-Canada », le 19 janvier prochain, à Montréal. Ils rencontreront par la suite les représentantes du Comité sénatorial permanent des Langues officielles. Les deux ministres entendent faire rapport des résultats de leurs rencontres à la prochaine Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne qui aura lieu en juin prochain.