Agrandir le texte.Contraste élevé.Contraste inversé.
RechercheRaccourcis.
Facebook Linkedin Fils RSS.

23 février 2018, Dieppe (Nouveau-Brunswick) À l’occasion de la cérémonie de remise du Prix Champlain 2018

La version prononcée fait foi.

Madame la Lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick, (l’Honorable Jocelyne Roy Vienneau) et son mari Monsieur Ronald Vienneau

Madame la Ministre du Développement économique, Ministre responsable de la Francophonie et Ministre responsable d’Opportunités NB (Francine Landry)

Monsieur le Directeur général du Regroupement des éditeurs franco-canadiens (Frédéric Brisson)

Madame la Présidente de la Société nationale d’Acadie (Louise Imbeault)

Monsieur le Chef de poste du Bureau du Québec dans les Provinces atlantiques (Francis Paradis)

Mesdames et Messieurs,

Bonjour,

Je suis heureux d’être parmi vous, cette année, pour participer à cette activité de remise du Prix Champlain, car, si vous vous souvenez bien, la température peu clémente de l’an dernier m’avait empêché de me rendre en Nouvelle-Écosse, où se tenait alors cette cérémonie.

J’ose donc me rattraper, si je puis m’exprimer ainsi, et profiter de ce moment qui m’est donné pour rendre hommage à la lauréate de l’an dernier, Georgette LeBlanc, dont le talent a également été reconnu par le Gouvernement du Canada.

En effet, Mme LeBlanc est maintenant la poète officielle du Parlement canadien. Cette nomination de prestige donne un élan de plus au Prix Champlain, que nous célébrons depuis plus de soixante ans maintenant.

C’est un prix auquel nous avons donné un nouvel élan depuis l’an dernier, en y associant de plus près les décideurs publics pour favoriser le rayonnement des récipiendaires.

Aussi depuis cette année, des autocollants « Prix Champlain » ont été fournis à l’éditeur pour être apposés sur les livres et donner une réelle visibilité.

Les œuvres présentées proviennent  d’auteurs qui sont nés ou qui vivent au Canada, mais à l’extérieur du Québec.

C’est l’une des façons de promouvoir l'épanouissement des communautés d'origine, de langue et de culture francophones et acadiennes au Canada.

Cette année, étant donné l’alternance que nous favorisons pour la reconnaissance des œuvres destinées aux adultes comme de celles destinées aux moins de 18 ans, c’est la littérature jeunesse que nous célébrons.

Seize œuvres jeunesse, toutes très intéressantes et d’une qualité remarquable, ont fait l’objet d’une lecture et d’une étude approfondies par les membres du jury, et trois d’entre elles ont été désignées finalistes.

Parmi les trois finalistes, mentionnons Madame Adina, d’Alain Cavenne, un roman policier habilement écrit et doté d’une trame narrative palpitante.

Mentionnons également Ils sont…, de Michel Thériault et Magali Ben, qui, avec très peu de mots, nous transporte dans une histoire universelle touchante.

La troisième œuvre finaliste est Histoire de galet, le petit bijou que nous couronnons aujourd’hui.

Cette histoire, qui fait référence au raid mené en 1942 par les Forces armées canadiennes sur les plages de Dieppe, en France, est relatée avec passion et grand respect.

Il faut une grande habileté pour réussir à raconter avec une telle  humanité, un événement aussi tragique dont la Seconde Guerre mondiale a été le théâtre.

Histoire de galet est un récit de courage et de fraternité,  dans lequel le personnage principal, Martin, un adolescent vivant à Dieppe dans un contexte de guerre où la France est occupée par les nazis, fait une rencontre qui bouleversera sa vie.

Permettez-moi de vous partager un extrait (page 13) :

« Martin vit dans la petite mansarde au-dessus de l’appartement de madame Agnès, face à la plage. Quand elle est “d’humeur”, comme elle dit, madame Agnès tente de remonter le moral de Martin :

“Tenons bon! La Manche, ça se traverse, et pas juste par les goélands. Mes vieilles mains et les tiennes seront peut-être utiles un de ces jours.
Tends l’oreille, mon garçon. La liberté, ça se mérite! À tout âge…” »
(Fin de la citation)

Merci à Marie Cadieux, pour son art littéraire inspiré, et à François Dimberton, pour ses merveilleuses illustrations.

Le Gouvernement du Québec n’est pas le seul à soutenir le Prix Champlain. Nous sommes un regroupement de partenaires qui croient à l’importance de mettre en valeur nos talents littéraires franco-canadiens.

Je tiens donc à remercier chaleureusement le Regroupement des éditeurs franco-canadiens, la Maison de la littérature et le Centre de la francophonie des Amériques. Sans eux, ce prix ne pourrait rayonner autant.

En plus d’une bourse en argent de 3 000 $, l’auteure et l’illustrateur se partageront une résidence d’écriture d’un mois à la Maison de la littérature, située au cœur du Vieux-Québec.

  • Tournée des écoles secondaires de Québec
  • Publicité dans les journaux
  • Affiche dans le réseau des bibliothèques de Québec

L’auteure aura aussi la chance de participer aux Rendez-vous littéraires du Centre de la francophonie des Amériques.

Il est aussi prévu qu’ICI Radio-Canada première réalise un livre audio avec l’œuvre des lauréats.

Chers lauréats, je vous tire mon chapeau. Cette œuvre, dont on sent toute la fragilité des personnages, nous inspire pour nous faire vivre des moments fantastiques et elle contribue ainsi à la richesse de cette belle langue qu’est le français.

Je souhaite que vos œuvres voyagent au-delà  de nos frontières et qu’elles émerveillent l’imaginaire de lecteurs partout sur la planète.

Je suis convaincu qu’elles raviveront le goût du français dans le Canada tout entier, et ailleurs dans le monde!

Continuons à être fiers de notre langue en la parlant haut et fort, en l’écrivant et en la chantant pour la transmettre, de génération en génération, dans ce qu’elle a de plus beau.

Je vous remercie de votre attention et, encore une fois, félicitations, Madame Marie Cadieux et Monsieur François Dimberton!