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Le ministre Brassard condamne les propos de la ministre fédérale de la Justice, Anne McLellan

Québec, le 25 juin 1997 - Le ministre délégué au Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, monsieur Jacques Brassard, condamne les propos tenus hier par la ministre fédérale de la Justice, madame Anne McLellan, au Toronto Sun.

« Il est inquiétant de constater que la nouvelle ministre de la Justice, à peine nommée dans son poste, n'ait pas pris la peine de faire une analyse rigoureuse de la situation politique du Québec et de son propre aveu d'analyser les implications légales de sujets aussi graves que la partition du territoire québécois. En lieu et place, elle s'engage dans le débat politique du Plan B, sans se soucier de la conséquence de ses propos. Il est surprenant de constater que la ministre de la Justice, dont le rôle est avant tout de faire respecter les institutions démocratiques, entre autres celles dont le Québec s'est dotées, nie les pouvoirs de l'Assemblée nationale et la légitimité de ses lois notamment la Loi sur les consultations populaires » a déclaré le ministre Brassard.

M. Brassard considère que la ministre de la Justice réflète bien la position adoptée par le gouvernement fédéral à l'égard du Québec. « La stratégie fédérale, que véhicule la ministre McLellan, emprunte la voie de menaces à peine voilées à l'égard des citoyens du Québec. Elle vise à les intimider quant aux conséquences d'un Oui majoritaire lors du prochain référendum. Alors que le gouvernement fédéral s'emploie à vouloir déterminer les règles d'accession du Québec à la souveraineté, la ministre de la Justice se livre déjà à de la surenchère en faisant la promotion ouverte de la partition du Québec. »

Finalement, le ministre Brassard estime que la ministre de la Justice, en déclarant que les souverainistes tiennent le Canada en otage, nie le caractère hautement démocratique du projet de souveraineté, qu'elle associe des milliers de citoyens pacifiques à des terroristes sans scrupule tout en niant le droit du peuple québécois de s'affirmer comme toute autre société libre, en se dotant de leur propre pays.

Le projet de souveraineté en est un d'ouverture sur le monde. Advenant que les Québécois et les Québécoises décident, démocratiquement, de le mettre en oeuvre, il sera à leur image et en continuité avec leurs valeurs de tolérance et de pluralisme et se fera dans le respect de l'intégrité territoriale du Québec de rappeller le ministre Brassard.