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72 heures après le budget Martin Le ministre Brassard dénonce le silence de l'opposition libérale face aux nouveaux empiètements fédéraux

Québec, le 21 février 1997 - « Étonnant, voire même choquant que ce silence total de l'Opposition officielle suite au dépôt du budget Martin. Soixante-douze heures après l'événement, pas un mot, pas un commentaire du PLQ, pas même une dénonciation sur les nouveaux empiétements d'Ottawa en matière de Santé, d'Éducation et de Politique sociale », de s'étonner le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, monsieur Jacques Brassard.

Pour monsieur Brassard, ce silence de l'Opposition est pour le moins étrange de la part d'un parti politique qui, après avoir jeté par-dessus bord le rapport Allaire, soumettra en mars prochain à ses militants réunis en congrès une nouvelle politique constitutionnelle qui propose, dans les domaines relevant de la compétence des provinces, que le pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral ne puisse s'exercer qu'avec l'accord de celles-ci.

Ce mutisme est d'autant plus étonnant que de l'aveu même du premier ministre Jean Chrétien, le fédéral s'arroge le pouvoir d'envahir des secteurs de compétences provinciales pour forcer les provinces à dépenser, là où il établit lui-même les priorités. Il a le loisir, par la suite, de se retirer de ces secteurs, laissant ces dernières avec le paiement des factures. Cette arrogance du gouvernement fédéral a toujours été dénoncée par tous les premiers ministres du Québec.

« Où est Daniel Johnson? Où sont les députés libéraux du Québec? », de déclarer le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes.

Le ministre québécois s'interroge à savoir s'il ne s'agit pas là d'une partie du lourd prix à payer pour le pacte conclu entre le Parti libéral du Québec et son cousin fédéral en vue de la prochaine campagne fédérale.