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Jean Charest se trompe : Le Québec est présent sur la scène canadienne

Québec, le 27 octobre 1998 - « Lorsque Jean Charest accuse le gouvernement du Québec de pratiquer la politique de la « chaise vide » en matière de relations fédérales-provinciales, il ne dispose d'aucune statistique pour appuyer ses dires. C'est de la pure fabulation » a indiqué aujourd'hui, à Laval, le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, M. Joseph Facal. On se rappellera que M. Charest indiquait dans un quotidien d'hier que la « chaise vide du Québec dans les rencontres multilatérales permet au fédéral de dire n'importe quoi ».

En fait, un recensement des statistiques des dix dernières années quant au taux de participation du Québec aux rencontres intergouvernementales canadiennes illustre clairement qu'il s'agit-là d'un mythe qui ne résiste pas à l'analyse.

Ainsi, si le Québec a assisté à 100 % des rencontres au cours des trois années qui ont précédé l'échec de l'Accord du Lac Meech (1987-1990), ce taux de participation a ensuite diminué pour atteindre son plus bas niveau, soit 21,0 %, sous un gouvernement libéral en 1991-1992.

Quant au gouvernement actuel, si l'on exclut l'année référendaire où le taux de participation a malgré les circonstances atteint 61 %, il s'est présenté en 1996-1997 à 89 % des rencontres intergouvernementales canadiennes et à 88 % de celles-ci en 1997­1998.

Tableau - taux de participation aux rencontres intergouvernementales canadiennes

De plus, ces statistiques ne tiennent pas compte des rencontres où le Québec a tout de même assisté à titre d'observateur, ni des rencontres entre les ministres québécois et le gouvernement fédéral.

« De la vérité qui nous est fournie par les chiffres, il faut conclure que ce reproche qui nous est adressé par le chef du Parti libéral ne sert qu'à masquer l'absence totale de revendication de son Parti en matière constitutionnelle, notamment pour réparer le rapatriement unilatéral de la Loi constitutionnelle de 1982 » a fait valoir M. Facal.

« Le gouvernement actuel du Québec s'est présenté à la table de négociation à chaque fois que la défense des intérêts des Québécoises et Québécois a été requise alors que le Parti libéral du Québec lui, a pratiqué la politique de la « chaise vide » se refusant de donner la position de son Parti au sujet de la Déclaration de Calgary au moment de la Commission parlementaire qui a eu lieu à l'Assemblée nationale au mois de juin » de conclure le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes.