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Le Québec et l’Île-du-Prince-Édouard : un nouvel élan pour le français

Charlottetown, le 23 janvier 2017. – S’inscrivant dans une longue tradition de collaboration, les gouvernements du Québec et de l’Île-du-Prince-Édouard ont signé, aujourd’hui, un nouvel accord de coopération et une déclaration portant sur la francophonie canadienne, témoignant de leur engagement envers la francophonie canadienne et la pérennité du français.

Pour la première fois, les deux gouvernements s’engagent formellement à augmenter progressivement leur contribution financière respective. En effet, celle-ci passera d’une moyenne annuelle de près de 25 000 $, au cours des cinq dernières années, à une contribution minimale de 35 000 $, dès 2017-2018, et de 55 000 $ en 2021-2022. Ces sommes, dorénavant prévisibles et inscrites dans l’Accord, serviront à financer des initiatives structurantes et novatrices, notamment dans les domaines de l’éducation, de la culture, de la jeunesse, de l’économie, de la petite enfance, de l’immigration et du tourisme.

Le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard et le ministre québécois s’engagent, par ailleurs, à se rencontrer au moins une fois tous les deux ans, afin d’échanger et de faire le point en matière de francophonie canadienne ainsi que pour discuter des priorités d’action qui auront été déterminées par les acteurs, notamment la Société Saint-Thomas-d'Aquin.

« Les décideurs publics ont un rôle important à jouer dans la promotion du français au Canada. Cela ne pourrait pas être fait de façon efficace sans l’apport mobilisateur des milieux associatifs qui sont sur le terrain, à l’écoute de leur communauté francophone. La signature de cet accord est un pas de plus vers l’avant. Ensemble, regardons vers l’avenir et faisons du Canada un pays où la langue française reprend la place qui lui revient », a affirmé M. Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne.

« Notre participation à l’Accord de coopération et d’échanges entre le Québec et l’Île-du-Prince-Édouard et notre Déclaration conjointe portant sur la francophonie canadienne témoignent de notre appui incontestable et de notre grand respect pour la communauté acadienne et francophone de cette province, a exprimé l’honorable Wade MacLauchlan, premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard. Notre gouvernement est résolu à faire progresser la prestation de services en français afin de conserver la langue française à l’Île-du-Prince-Édouard pour les générations à venir. Notre partenariat avec le gouvernement du Québec permettra de valoriser la richesse et la diversité de la francophonie de chacune de nos provinces. »

En signant cette déclaration sur la francophonie canadienne, les gouvernements du Québec et de l’Île-du-Prince-Édouard reconnaissent le rôle clé qu’ont joué les francophones dans la fondation et la construction du Canada d’aujourd’hui et leur importance pour le Canada de demain. Ils s’engagent à travailler à la promotion, à la protection, à la pérennité et à la vitalité du français au Canada, en exerçant un leadership commun au sein de la francophonie canadienne. Ils porteront haut et fort la langue française en tant que valeur identitaire et gage pour l’avenir de notre pays, par la prise de mesures concrètes visant notamment à maintenir le poids démographique des francophones au Canada et à encourager l’offre active de services en français.

« La signature de ces deux documents officiels offre à la communauté acadienne et francophone insulaire une occasion en or de raffermir ses liens historiques, linguistiques et culturels avec nos cousins québécois. Nous félicitons les signataires pour cette louable initiative et nous sommes sûrs qu’elle produira des retombées positives pour les deux gouvernements et multipliera les relations et les échanges entre les Acadiens et francophones de l’Île et les Québécois, » a exprimé M. Guy LaBonté, président de la Société Saint-Thomas-d’Aquin.

Cette démarche s’inscrit dans un vent d’engagement fort envers la langue française, qui trouve un écho dans tout le pays. En effet, le Québec signait une déclaration similaire avec le gouvernement de l’Ontario, en novembre 2014, et plus récemment, avec les gouvernements du Manitoba, du Yukon, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Le Québec espère que ces déclarations ne sont que les prémices d’une longue série. « Nous sommes près de 10 millions de francophones et francophiles à travers le Canada. Je tiens à féliciter le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard pour ce geste d’inclusion à la francophonie canadienne. En nous unissant pour faire résonner le français, celui-ci devient plus légitime; il s’affirme et prend sa place, ce qui constitue un atout pour l’ensemble des Canadiens, » a conclu le ministre Fournier.