Agrandir le texte.Contraste élevé.Contraste inversé.
RechercheRaccourcis.
Facebook Linkedin Fils RSS.

Que Jean Charest explique clairement les positions qu'il entend prendre au sujet du respect des compétences du Québec

Québec, le 5 mai 1998 - Le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, monsieur Jacques Brassard, demande au nouveau chef du Parti libéral du Québec, monsieur Jean Charest, de clarifier rapidement sa position concernant les programmes sociaux, l'assurance-emploi et les Bourses du millénaire.

Selon M. Brassard, M. Charest « patauge dans une ambiguïté des plus déconcertantes lorsqu'il parle d'une maîtrise d'œuvre des provinces dans les domaines de la santé et de l'éducation et d'un ajustement du rôle du fédéral dans ces mêmes domaines. Est-ce la position qu'il appuierait dans l'Entente-cadre sur l'union sociale ? De tout temps, le Québec n'a pas réclamé une vague maîtrise d'œuvre de ces secteurs car ils sont déjà de sa compétence exclusive. Assisterons-nous à un prochain virage du programme libéral qui prévoit actuellement que le Québec doit réclamer un droit de retrait avec compensation financière dans les programmes qui relèvent de sa compétence ? »

M. Brassard s'explique mal la récente déclaration de M. Charest à l'effet que le Québec devrait avoir un mot à dire dans la gestion de la caisse de l'assurance-emploi. « M. Charest parle-t-il des mesures actives, auquel cas je lui rappellerai que le Québec a signé avec le fédéral une entente administrative sur le rapatriement de ces mesures, il y a un an déjà ? Parle-t-il des mesures passives ? Alors je reste perplexe car M. Charest ne veut pas entendre parler de négociations constitutionnelles. Or, s'il propose un droit de regard sur la caisse de l'assurance-emploi, cela nécessite un amendement constitutionnel, selon la formule nécessitant l'appui du parlement fédéral et d'au moins sept provinces. Encore une fois, M. Charest fait preuve de confusion, il devra clarifier rapidement sa position » d'expliquer le ministre.

Finalement, le chef désigné du Parti libéral du Québec, qui se réclame du « Maître chez nous » de Jean Lesage, devrait sans tarder appuyer la position unanime du monde postsecondaire québécois, qui est aussi celle du gouvernement du Québec dans le dossier des Bourses du millénaire. Les propos sibyllins qu'il tenait au sujet de cette nouvelle intrusion fédérale sur les ondes de TVA laissent pour le moins songeur : « Lorsque M. Charest évoque l'existence des mécanismes prévoyant la contribution du fédéral dans ce programme, comment concilie-t-il pareille admission avec la position historique du Québec revendiquant un véritable droit de retrait avec pleine compensation financière pour toute initiative fédérale relevant de sa compétence exclusive ? », de conclure M. Brassard.